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lundi 14 février 2011

Quand l’amour partage les affaires

La Presse affaire publiait une série d’articles sur les couples en affaire. Sujet tout approprié en ce jour de la St-Valentin.

Pour ceux qui me connaissent, inutile de vous dire que je me sens particulièrement concernée ! Dans l’entreprise à temps plein depuis six ans, j’incarne le rôle de conjointe et celui de partenaire d’affaire. Comment ça se passe ? Très bien,…..aujourd’hui ! Quoi que fort romantique, croire que notre entente conjugale se transposera exactement dans l’entreprise, demeure du domaine utopique. Diriger une entreprise en couple demande du travail.




La situation


Vous êtes deux personnes uniques aux valeurs communes (en principe puisque vous êtes un couple !) qui mettent à contribution leurs passions, leurs ambitions, leurs projets dans le but ultime de réussir des objectifs communs. Mais comme vos personnalités sont différentes, votre façon de percevoir les choses l’est tout autant.

Les objectifs

Ça peut vous paraître évident mais il en va autrement dans la réalité. Il est important de voir avec son partenaire quels sont ses objectifs à lui, de lui faire part des vôtres et surtout d’établir vos objectifs communs. Il faut s’entendre sur le développement, adopter une même vision. C’est élémentaire vous me direz ? Pas toujours ! Ce n’est pas parce que vous avez déjà parlé de vos projets de retraites que vous avez déterminé l’âge à laquelle vous la prendrez ! Il faut donc prendre le temps de se parler, de valider.


La communication

Se parler….communiquer ! On peut parler pour parler sans jamais livrer l’essentiel du message. C’est tout un apprentissage. Sans vouloir être clichée, la communication demeure l’outil le plus important à développer. Déjà le faire en couple n’est pas toujours une mince affaire! Établir des bonnes bases de communication, c’est impératif. La difficulté en couple, c’est de différencier le partenaire d’affaire du conjoint. On évite de ramener la maison dans son bureau et quand on rentre à la maison, c’est le conjoint qui doit mettre son costume. On ne parle pas à son amoureux de la même manière qu’à un collègue !


Les limites


Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir. D’abord il faut apprendre à mettre des limites. Comme tout le monde, les premiers temps nous n’avions pas établie de règles claires. Ce qui faisait en sorte que nous pouvions parler de l’entreprise jusque sur l’oreiller ! A ne pas faire si vous voulez garder une vie de couple en santé ! Il est primordial de tracer une ligne invisible entre le bureau et la maison. Pour nous, après discussion, nous avons convenu d’un forfait après 18h et w-e limité ! Durant cette période, nous ne parlons pas du travail. C’est l’heure de la famille. Je vous avoue qu’à certains moments l’exercice peut être difficile. Nous avons appris à demander la permission à l’autre de pouvoir lui en parler. C’est une question de respect. Nous avons aussi convenu d’un dîner hebdomadaire pour éviter les débordements à la maison. Avoir des moments prévus à l’agenda aide à respecter cette règle.


Et l’équilibre ?


La famille ! Frédéric et moi sommes d’accord pour dire que nos enfants, notre famille c’est ce qui apporte un équilibre. Il nous est arrivé à l’occasion de se retrouver sans enfant pour une semaine. C’est là que nous avons constaté que le travail pourrait bien prendre toute la place si nos fils n’étaient pas là. On finissait à 19h, on rentrait tard et on recommençait le lendemain tôt.


Les enfants nous poussent à revenir à des heures convenables à la maison. D’ailleurs je me plais à dire que nous avons une garde partagée à ce sujet. Frédéric entre à la maison 2 jours semaine pour faire les devoirs avec les enfants, passer du temps avec eux. Ça lui permet aussi de quitter le bureau plus tôt….et de faire le souper !


La famille c’est aussi un autre beau projet commun. L’entreprise nous permet de réaliser d`autres plans comme les voyages par exemple. Nous trouvons aussi important que les enfants soient au fait de ce que nous sommes comme personnes mais aussi comme entrepreneurs. Qu’ils soient conscients de ce que Physio-Santé leur redonne. Et tant mieux si on leur transmet la fibre entrepreneuriale !


A deux c’est mieux !


Comme dans tout partenariat d’affaire allier ses forces et les mettre à profit dans une entreprise peut s’avérer fort gagnant. Comme couple, travailler et diriger la même business, c’est tout un défi. Vivre les bons et les mauvais moments à deux…c’est mieux. Mais arriver à être complémentaire dans la vie comme au travail c’est magique!


Merci Frédéric de partager ma vie

dimanche 6 février 2011

Le management au féminin: mythe ou réalité ?

Pour vous mettre en contexte, je venais d'être invitée à une table économique régionale avec le Premier ministre Harper. J’étais, malheureusement, la seule femme assise à cette consultation. Au cours d'une conversation relatant l'événement à un ami entrepreneur (que j'affectionne beaucoup), il me dit: "..mais toi c’est pas pareil, t'es un homme dans un corps de femme !!!..." Ce qui m'a fait bien rire.


Je partageais cette aparté avec mon amie Patricia Tessier et sa réaction fut quelque peu différente. Elle s'étonnait de cette remarque et fit en sorte que nous amorcions une conversation sur le sujet. N'y a-t-il pas un leadership féminin qui se dessine tranquillement dans nos diverses sphères d'activité ?

Selon les recherches que j'ai pu trouver sur internet, un tiers des cadres sont des femmes. Depuis quelques années, de plus en plus de femmes accèdent aux postes à responsabilités en entreprise. De la PDG à la simple chef d’équipe, elles sont présentes à tous les niveaux de hiérarchie et féminisent la pratique du pouvoir.

D’après une enquête publiée par l’Insee en 2003, près d’un quart des cadres du secteur privé sont des femmes. Une étude menée par l’Apec en 2005 confirme la tendance. Le rapport recense ainsi 35% de femmes parmi les cadres (secteurs privé et public confondus) contre 29% en 1995. Cette prise de position féminine aux postes de direction amène à un changement plus général : le management se féminise. Si les postes d’encadrement étaient, par principe, réservés aux hommes, ce n’est aujourd’hui plus le cas.

Les facteurs influents

Pour réussir, les femmes s’en donnent les moyens. Leur niveau de formation s'est considérablement élevé. On compte désormais 54% de filles dans l’enseignement supérieur. Les écoles d’ingénieurs accueillent aujourd’hui 24% de filles, tandis que les écoles en administration recensent 47% d’étudiantes parmi leurs effectifs. Les secteurs à dominance masculine accueillent de plus en plus d'effectif féminin. Il y à peine quelques années, la polytechnique était encore très peu fréquentée par les filles.

La vie professionnelle: une valeur féminine ?

Et bien oui ! Les femmes s’investissent davantage dans leur vie professionnelle. Le taux d’activité féminin, en hausse, dépasse aujourd’hui 80%. Les femmes poursuivent leur carrière malgré l'arrivée des enfants. Elles préfèrent mener de front vie professionnelle et vie de famille. Elles se réalisent à travers leur travail et projettent des modèles différents dans les familles. Certains stéréotypes sont en train de changer !

Les femmes ont développé par culture, par référence sociale des compétences propres à elles: Habituées à gérer plusieurs emplois du temps à la fois, elles sont reconnues pour leur efficacité, leur pragmatisme, leur sens aigu de l’organisation et de la planification.

Mais en quoi notre leadership serait différent ?

Directif, participatif, adaptatif… En théorie, le style de management adopté par un responsable correspond d’abord à la culture de l’entreprise et au secteur d’activité. Hommes et femmes doivent se plier à ces exigences avant de laisser s’exprimer leur personnalité avec leur équipe.

Mais là où les femmes se distinguent surtout c’est dans relations humaines. Une étude menée en 2005 par Arborus, association pour la promotion des femmes en entreprise, révèle qu'elles ont un meilleur potentiel relationnel. Disponibilité, compréhension et communication sont autant de qualités typiquement féminines appréciées des collaborateurs. Ce qui n’empêche pas les femmes de se montrer particulièrement exigeantes dans le travail.


Un management complémentaire

Moins attachées au pouvoir et à la hiérarchie, les femmes cadres sont plus enclines à pratiquer un management participatif. A l’écoute de leurs collègues, elles les sollicitent, recueillent leurs idées, et affectionnent particulièrement le travail en équipe.

Conclusion

Je suis une femme dans un corps de femme. Il existe bel et bien un management au féminin. Notre modèle se voudrait plus moderne, plus consultatif. Notre ouverture sur le dialogue, la diversité mais surtout notre ouverture sur l'implication et l'engagement défait un modèle hiérarchique dépassé. Peut-être avons-nous moins peur de perdre ? Au fond, avec toutes ces années à rattraper, nous avons tout à gagner ! Et l'entreprenariat aussi !

jeudi 27 janvier 2011

Êtes vous une personne accomplie ?

Ce que nous accomplissons à l'intérieur modifie la réalité extérieure. Otto Rank


L’accomplissement. C’est une conversation qui m’a inspiré ce billet. Quand on se met à parler d’accomplissement personnel tout le monde cherche la vraie nature de ce sentiment. En fait, on se questionne : À 30 ans on se demande si on l’atteindra un jour, à 40 on s’en approche et à 50 on semble y être arrivé. Mais tout n’est pas blanc sur noir : l’accomplissement n’est pas une question d’âge, c’est un état d`être.


À travers ces études, Maslow a synthétisé ses observations et tenté d'identifier les caractéristiques principales personnes accomplies. Elles sont de la première importance pour qui s'intéresse au leadership. Ne serait-ce pas là un ensemble de qualités hautement désirables pour les dirigeants d'entreprises ?


Dans ces observations, ces personnes avaient une meilleure perception et acceptation de la réalité et de ses imperfections. Elles parvenaient à mieux discerner ce qui dissimulait des faits réels et observables. Leurs évaluations n’étaient pas faites "à travers le prisme de leurs propres souhaits, de leurs espoirs et de leurs peurs, de leurs inquiétudes ou de leurs théories et convictions personnelles, ou à travers les croyances de leur groupe culturel", simplement parce qu'ils n'éprouvent "ni culpabilité excessive, ni honte paralysante, ni anxiété grave » 1. Elles ne luttent plus, elles se développent, avec un certain détachement vis-à-vis de leur environnement culturel. Les gens accomplis sont moins préoccupés par le regard des autres.


On dit des gens accomplis, « qu’ils agissent avec spontanéité, simplicité et humour, sans détours, ni affectation ou efforts pour paraître, et se consacrent, de manière éthique, à des questions qui dépassent leur simple intérêt personnel, ayant le sentiment de devoir accomplir une mission. » ²


Autre chose qui les caractérise, c’est qu’ils considèrent qu'ils ont toujours à apprendre des autres. Ils préfèrent des relations authentiques et profondes, aux relations superficielles.


C’est aussi, selon moi, une prise de conscience. Un temps d’arrêt où on fait le bilan. Je me souviens (j’avais une vingtaine d’année) que certains amis avaient peur de vieillir. Je trouvais l’idée un peu saugrenue compte tenu que nous avions la vie devant nous! Et je me souviens très bien du constat que j’en avais fait : ce n’est pas de prendre de l’âge qui dérange, mais plutôt le constat de ce que nous sommes au moment où nous l’atteignons. 20 ans plus tard, je réalise que c’est exactement ce qui en est.


Personnellement, je m’accomplie comme entrepreneure : l’entreprenariat me passionne et j’adore pouvoir laisser libre cours à ma vision, à mes projets. J’aime les partager et faire rêver, comme moi, les gens qui m’entourent. C’est aussi me donner les moyens de réaliser plein de choses dans les différentes sphères de ma vie.


Je me réjouis de la famille que j’ai et des amis si chers qui font partis de ma vie. Je leur suis toujours reconnaissante de partager mon quotidien.


J’ai aussi le sentiment d’accomplissement à travers mon engagement social et communautaire. J’ai l’impression de contribuer, à ma façon, aux changements pour un monde meilleur.


Aurais-je atteint cet état d’être à 43 ans ? Alors je prends le temps de m’arrêter et de prendre le pouls : Je crois bien que oui. Car aujourd’hui, je suis heureuse d’être qui je suis et surtout de ce que je suis devenue. Et vous ?



1. Devenir le meilleur de soi-même : Besoins fondamentaux, motivation et personnalité Abraham Harold Maslow


2. www.selfway